Pont-l’Abbé Dix jeunes surfeurs du Pôle Espoirs aux Antilles (17-01-2024)

Des nouvelles de nos anciens élèves

Quelle est cette compétition ?

Il s’agit d’un Open de France Antilles avec deux compétitions : Open et Junior, du 19 au 21 janvier en Guadeloupe et Espoir (cadets et minimes uniquement) du 26 au 28 janvier en Martinique. Le plateau sera très relevé avec notamment Thomas Debierre, Tessa Thyssen ou encore Joan Duru.

Et nos jeunes du Pôle Espoir Bretagne ?

J’en ai 10 sur 24 qui y vont. Dans ce groupe, il y aura notamment les Bigoudens Gabriel Abiven, champion de France cadets 2022 et Louka Tirilly, le capitaine du relais de la flamme olympique à la Torche.

Est-ce pertinent ?

Oui ! Les Dom-Tom ont besoin d’avoir des étapes nationales chez eux. Ils viennent toujours en Métropole, c’est important d’aller vers eux aussi.

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Sur quel spot ?

Le spot de Damencourt a été retenu. Il est renommé pour sa gauche puissante. Il a notamment accueilli les championnats de France en 1993 et 2008 et la Panamerican en 1995, ainsi que des compétitions des circuits professionnels de shortboard WSL (World surf league).

Quel est l’enjeu ?

Ces Open de France, sont des étapes très importantes pour pouvoir se qualifier au Championnat de France à la Toussaint, qui est LA compétition de l’année pour le Pôle Espoir. Je félicite ceux qui ont réussi à s’organiser en famille pour y aller… J’ai une pensée et de l’amertume pour ceux qui ne peuvent pas et qui mériteraient d’y aller aussi. 

Si l’on veut que nos jeunes accèdent au podium, il va falloir mettre les moyens. Tous les jeunes ne sont pas sur un pied d’égalité ?

Oui, tout le monde n’évolue pas dans le même environnement familial ou n’a pas le même accès aux sponsors. Cela peut créer des frustrations pour ceux qui n’y vont pas et de la gêne pour ceux qui y vont. Pour une meilleure cohésion de groupe, il faudrait y aller tous ensemble car cela demande un accompagnement à la fois sportif avec les coachs sur place et scolaire pour assurer le suivi des cours à distance.

Que manque-t-il ?

Des moyens. Nous avons besoin de financements si nous voulons nous maintenir dans la course au niveau national, nous devons trouver des partenaires. La filière d’accès haut niveau (la seule de notre territoire) doit être autonome pour fonctionner sainement (financement des postes, achats de matériel, formations). Le potentiel est là et nous avons une excellente base de fonctionnement avec le lycée Laennec et la Ligue de Bretagne. Pour l’instant, on fonctionne de façon artisanale avec l’aide de gens passionné et partenaires historiques comme l’ESB La Torche qui a impulsé cette filière et la soutient depuis 20 ans avec la mise à disposition des camions et vestiaires. Il faut passer à la vitesse supérieure. Le surf est de plus en plus populaire. C’est un marqueur fort de la région mais il est peu soutenu. Si l’on veut que nos jeunes accèdent au podium, il va falloir mettre les moyens. L’olympisme et l’exigence nationale vont creuser un trou si notre filière et les gamins ne sont pas mieux accompagnés.

Le Télégramme du 17-01-2024