Lundi 30 janvier, le collège Laennec a officiellement rejoint le programme Moby, tout comme le collège Croas ar Pennoc de Guilers et celui de Kervihan à Fouesnant. Le Conseil départemental du Finistère a décidé de lancer cette opération avec un objectif : aider, développer et valoriser les mobilités alternatives à la voiture.

Sur les quelque 900 élèves que compte le collège, 600 se déplacent par car scolaire. «  Parmi les autres, à peine une vingtaine d’élèves arrivent à vélo, soit un petit 10 % », constate Gilles Siche, le principal. Pas mal mais peut mieux faire pourrait-on arguer. Développer le vélo sous-entendrait des prérequis : une plus grande sécurisation des déplacements, des aménagements spécifiques et probablement un changement d’habitudes bien ancrées des familles.

«  C’est dès le plus jeune âge que les modes de déplacements doux doivent être encouragés » «  Apprendre à partager l’espace, développer et privilégier d’autre part modales actives ne peuvent se faire que progressivement », souligne Cécile Rebout, animatrice de la politique cyclable au conseil départementale du Finistère. Un diagnostic va être lancé pour identifier les pratiques de déplacement des jeunes, puis les travaux à réaliser en priorité, ainsi que les actions de sensibilisation à mener, avec des animations auprès des collégiens.

Idée sous jacente : faire en sorte qu’ils se rendent autrement au collège. Parents d’élèves, jeunes et équipes éducatives seront associés au projet. « Ce programme est aussi une opportunité pour affiner le programme d’investissements de la stratégie départementale. L’objectif de Finistère Cyclable 2021-2027 est de créer les conditions pour tripler les déplacements à vélo en Finistère d’ici 2025. Pour relever ce défi, le département va y consacrer 30 millions €, et c’est bien dès le plus jeune âge que les modes de déplacements doux et respectueux de l’environnement doivent être encouragés », détaille Stéphane Le Doaré, vice-président délégué aux infrastructures et au désenclavement.