Dans la presse : « Maxime Touzé enseigne l’histoire en breton »

Le professeur d’histoire de la filière bilingue du collège Pierre-Stéphan (et du collège Laennec). Titulaire d’un Capes de breton et d’une licence d’histoire, il enseigne à tous les niveaux du collège.

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Rencontre

Après une licence de breton à Rennes (Ille-et-Vilaine), Maxime Touzé ne se voyait pas enchaîner, en 2011, avec un master enseignement et sillonner la France au gré des mutations.

« J’ai fait un break et réfléchi à mon envie d’apprendre le breton. C’était quelque chose qui revenait comme un leitmotiv depuis mon adolescence et je me suis décidé à sauter le pas. »

Après une formation intensive de six mois avec Skol an amzer, il poursuit en L3 et en M1 de breton tout en donnant des cours du soir, avant de préparer le Capes (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) de breton à Saint- Brieuc (Côtes-d’Armor).

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Valence obligatoire

« La spécificité de notre formation est qu’on doit obligatoirement avoir une valence, une autre matière qu’on sera habilités à enseigner. ». Littérature, linguistique, didactique, dialectologie, le master MEEF (pour Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) est composé de nombreuses matières.« Paradoxalement, j’avais peu d’heures d’histoire-géo. »

Son concours en poche, Maxime peut enseigner le breton ou l’histoire en breton en filière bilingue. « Je l’enseigne aussi en français d’ailleurs cette année. » Convaincu de la nécessité de transmettre la langue de ses ancêtres, Maxime dispense son savoir dans plusieurs établissements. Après avoir été professeur de breton à Douarnenez, il enseigne l’histoire en breton à Briec-de-l’Odet et Pont-l’Abbé.

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Dictionnaire des noms de famille en breton

« Le programme est le même que pour les élèves monolingues. Je m’autorise quelques décrochages locaux, quand on traite du Moyen-Âge par exemple. »

À côté de son activité d’enseignant, il milite en faveur de la langue bretonne.« Enseigner le breton, c’est déjà en soi un acte militant. » Engagement politique et associatif, ses convictions s’incarnent dans plusieurs domaines de sa vie.

«  Ne serait-ce que savoir d’où vient son nom de famille ou ce que signifie son adresse, c’est déjà un premier pas  » insiste celui qui emporte en voyage scolaire son dictionnaire des noms de famille en breton.

« Ça amuse les élèves et les collègues et c’est une porte d’entrée vers une découverte plus approfondie. » Pour lui, la survie de la langue passe par un meilleur ancrage des enseignants dans les filières bilingues.

« Se stabiliser dans une équipe permet de mettre en place des projets,ce qui évite la déperdition des élèves. Mais ça, ce sont des décisions quidépendent du rectorat. »

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Ouest-France le 5 novembre 2022

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