Dans la presse : « À Pont-l’Abbé, les troisièmes du collège Laennec se tirent le portrait »

Bénédicte Marquaille, professeure d’arts plastiques, et Stéphane Lavoué, photographe, ont organisé un atelier photo pour les troisièmes du collège Laennec. (Le Télégramme/Jeanne Boivin)

Les photos prises par les troisièmes du collège Laennec à Pont-l’Abbé sont exposées dans le hall d’accueil de l’établissement. Les portraits ont été réalisés lors d’un atelier encadré par Stéphane Lavoué, photographe de renom.

Visage de face, de profil, le regard masqué… Après un semestre de travail, les portraits des troisièmes du collège Laennec à Pont-l’Abbé ont été accrochés, vendredi 21 janvier, dans le hall d’accueil de l’établissement. À 13 h, Bénédicte Marquaille, professeure d’arts plastiques, et Stéphane Lavoué, photographe portraitiste lauréat du Prix Niépce Gens d‘images en 2018, se sont retrouvés au collège pour organiser les clichés et les accrocher au mur.

Un atelier de photographie pour les troisièmes, c’est une première au collège Laennec. « J’ai rencontré Stéphane à une de ses expositions. Je lui ai proposé de collaborer dans le cadre du cours d’arts plastiques. Il a accepté, ses deux filles sont au collège ici », raconte Bénédicte Marquaille. Le 30 septembre, elle et ses élèves visitent l’exposition du photographe, Hent à Douarnenez. L’occasion, pour l’artiste, d’expliquer son travail aux élèves.

Selon Stéphane Lavoué, les élèves étaient ravis de manipuler les appareils photos

Pratiquer la photographie

Les troisièmes ont eu six heures d’atelier pratique au premier semestre. Ils ont travaillé en duo. « J’ai installé des flashs et mes projecteurs de lumière dans la salle d’arts plastiques pour créer un studio », note Stéphane Lavoué. « Les élèves étaient ravis de manipuler les appareils. Ils ont l’habitude de se prendre en photo mais se retrouver face à l’objectif, c’est intimidant. On leur a demandé d’établir une relation de confiance avec leur modèle ».

L’atelier était libre mais trois consignes devaient être respectées : trouver une bonne lumière, faire attention au décor et diriger leur modèle pour obtenir la photo voulue. « Le tout avec bienveillance  », précise Stéphane Lavoué. « Les élèves ont pu se déplacer dans l’enceinte du collège pour trouver leur décor et l’exposition adaptés ».

1 600 photographies ont été prises. Les troisièmes en ont sélectionné soixante-trois. «  Le choix a été difficile mais il fallait les envoyer à l’imprimeur. Les élèves étaient très fiers de voir leurs clichés sur papier. Ils sont impatients de pouvoir les récupérer  », note Bénédicte Marquaille.

À 13 h, Bénédicte Marquaille et Stéphane Lavoué se sont retrouvés au collège pour organiser les clichés et les accrocher au mur

Les élèves intimidés

Selon la professeure d’arts plastiques, les jeunes ont été ravis de cet atelier. Pourtant, certains élèves n’ont pas voulu exposer leur photo. « Ils ont été très intimidés par l’exposition. Ils n’ont pas envie d’être vus. À 14 ans, c’est normal d’être mal à l’aise avec l’image de soi », précise l’enseignante d’arts plastiques.

Les photos vont être exposées dans le hall du collège pendant quelques semaines. « Nous allons inviter les parents. Avec les mesures sanitaires, ce n’était pas possible d’organiser un vernissage », se désole Bénédicte Marquaille. Elle et Stéphane Lavoué réfléchissent, désormais, à proposer un atelier photo aux sixièmes. « Ils ont un rapport différent avec leur image et une volonté à toute épreuve  », conclut-elle.

Le Télégramme 24 janvier 2022