Dans la presse : Au collège Laennec de Pont-l’Abbé, du spectacle vivant s’invite à tous les étages"

Apprendre à faire confiance à l’autre, à l’écouter, cela passe aussi par des exercices où le corps est sollicité. (Le Télégramme/Delphine Tanguy)

Avec l’équipe artistique de la Cie La Résolue, le spectacle vivant est entré au collège Laennec de Pont-l’Abbé sous toutes ses formes. Ateliers de pratique artistique et petites formes autour du « Misanthrope » ou de l’opéra « La dame blanche » ont ouvert le regard des élèves.

« Quand on dit une réplique, il faut être sûr que l’autre réponde lui aussi. On est dans l’échange, dans une relation de confiance au théâtre », décrit Sven Narbonne, un des deux comédiens avec Charlotte Fermand à animer, ce lundi matin, l’atelier en direction des élèves de 3e. Travail sur l’écoute, l’espace, le collectif avant de passer par des exercices sur la diction, l’alexandrin sont autant de portes d’entrée vers « Le Misanthrope  », une des pièces les plus connues de Molière mais pas la plus facile.

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« Molière peut être barbant, cela lui donne quelque chose de plus contemporain »

« C’est une entrée très concrète, à la fois par la connaissance du jeu et par le travail des comédiens au plateau. On leur parle de la pièce, des coulisses du « Misanthrope ». On leur donne des clés de lecture. Molière peut être barbant, cela lui donne quelque chose de plus contemporain », détaille la jeune metteuse en scène, Louise Vignaud. « Pour moi, « Le Misanthrope », cela parle de la société du spectacle, de la manière d’être libre dans une société qui nous enferme. Cela parle beaucoup aux jeunes cette question du regard sur soi, des autres  », complète de la directrice artistique de la compagnie La Résolue, implantée à Lyon depuis 2014. « C’est une chance de pouvoir travailler autant l’oral avec des professionnels pour les amener à comprendre ce qu’est le théâtre et à créer de la cohésion de groupe. Ils le disent eux-mêmes, en une semaine, ils ont réussi à former une entité  », témoigne leur professeure de français, Marine Graignic, qui, elle aussi, prenait part aux exercices où le corps est mis en jeu.

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Parler des métiers du théâtre

Dans le même temps, grâce à un financement de la Drac, les artistes travaillent en résidence au sein de l’établissement à la création d’une petite forme, « Suspicion », en lien avec la pièce de Molière. Les élèves assisteront aux répétitions avant de la découvrir, jeudi et vendredi. Pour mener ce projet artistique extrêmement dense, Louise Vignaud a embarqué son équipe afin de parler scénographie, lumière, costumes, ouvrir le regard et évoquer ces métiers du théâtre. « Tel que je travaille le théâtre, il y a toujours des costumes, des décors  », précise celle qui signe également un autre spectacle programmé cette saison au Théâtre de Cornouaille, « La dame blanche », un opéra du compositeur François-Adrien Boieldieu, avec quatorze chanteurs et dix-neuf musiciens.

Là aussi, une comédienne, Sarah Kristian, et une chanteuse, Mylène Bourbeau, ont proposé des ateliers de pratique artistique aux élèves de 4e, dans le cadre de la deuxième année du jumelage avec la Scène nationale quimpéroise. Et pour les familiariser avec l’univers du théâtre et de l’art lyrique, une première approche a été offerte lors du concert « Fleur d’Écosse », avec quatre des interprètes de l’opéra qui sera joué début janvier.

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