« Nous voyons de plus en plus d’élèves mais surtout de parents inquiets en raison de la nouvelle réforme du lycée », affirme Bruno Dubois, le principal du collège Max-Jacob de Penhars. Sylvette Bouché, proviseure du lycée Pierre-Guéguin à Concarneau qui pilote le réseau de ces 17 lycées, appelé Cap Cornouaille, se veut rassurante : « Nous sommes très bien accompagnés pour la réforme ». « Mais comme ça va très vite, nous sentons que les familles sont en demande d’explications », renchérit Angélique Lamy, proviseure du lycée Laënnec de Pont-l’Abbé.
Un large champ des possibles
Même si la réforme va nécessairement bouleverser les habitudes avec l’arrivée de spécialités (trois en première, puis deux en terminale), la question de l’orientation post-troisième s’est toujours plus ou moins posée. La plupart des élèves poursuivent en fonction de leur zone géographique dans le lycée associé au collège dans lequel ils évoluent. Mais ce forum est l’occasion de montrer qu’on peut tout faire dans un rayon plutôt restreint, pour peu qu’on accepte d’être mobile, voire de dormir à l’internat. Les férus de cinéma peuvent aller à Douarnenez, ceux de théâtre à Châteaulin, ceux de surf à Pont-l’Abbé, d’autres encore à Thépot à Quimper pour les sciences de l’ingénieur ou à Carhaix pour le numérique. Et la liste est longue, sans parler des multitudes de possibilités en sections professionnelles, dans le milieu agricole ou encore maritime. Qui veut, peut apprendre le russe, le chinois, l’italien ou le breton et bien évidemment l’anglais, l’espagnol et l’allemand avec des sections européennes, comme à Laënnec ou à Thépot.
En perpétuel mouvement
L’idée de ce forum, c’est de montrer l’importante diversité des formations dès la seconde. « Mais rien n’est jamais figé, un élève peut décider de changer de voie en première », souligne Pascal Marzin, le proviseur du lycée Yves-Thépot. « Beaucoup de principaux de collèges essaient d’anticiper les orientations », rappelle Jean-Paul Aurière, principal du collège Germain-Pensivy à Rosporden. « Nous traitons chaque situation individuellement », conclut Sylvette Bouché. Mais comme il est toujours mieux d’être bien informé, un passage par le forum s’impose.
Suivront les visites dans les établissements à l’occasion des portes ouvertes, quelques jours plus tard.
© Le Télégramme 26/01/19