Dans la presse : « L’élève de Laennec devenue ingénieure témoigne »

Karine Hébert, une des référentes égalité filles-garçons du collège et Morgane Pot, 25 ans, ingénieure chez Vulcain Ingénierie.

Ancienne élève du collège Laennec devenue ingénieure, Morgane Pot veut encourager les jeunes et plus particulièrement les filles à se tourner vers ces métiers. Vendredi, elle a témoigné de son parcours devant des classes de 3e.

Elle est une des marraines de l’association « Elles bougent » dont l’objectif est de susciter des vocations féminines pour les métiers d‘ingénieurs dans l’aéronautique, le spatial, le transport ferroviaire. «  À la fin du collège ou du lycée, on est à 50/50 dans les filières scientifiques mais après, dans les études supérieures, il n’y a plus que 30 % de filles. À l’école d’ingénieurs, dans ma promotion, on était que 18 % de femmes. Cela peut s’expliquer par le fait que les jeunes filles n’ont pas forcément de modèle  », décrit Morgane Pot, 25 ans, ingénieure spécialisée dans la sécurité de fonctionnement chez Vulcain engineering.

Elle a à coeur de montrer aux filles mais aussi aux garçons que c’est possible, qu’il y a plusieurs voies pour y arriver et que le métier d’ingénieur recouvre beaucoup de domaines différents. « J’ai des amis qui travaillent dans le nucléaire, dans le biomédical, l’agronomie, la finance et l’économie  », précise la jeune femme.

« J’ai trouvé ma voie et un métier qui me plaît à 100 %  »

Après deux années de classes prépa au lycée Chateaubriand à Rennes, elle a intégré l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique à Nancy et décroché en parallèle un master Ingénierie de Systèmes Complexes. « En 3e , j’ai participé aux cordées de la réussite et j’avais visité Telecom Bretagne et je me suis dit : « Pourquoi pas ? ». J’ai toujours continué dans les voies générales et une fois que j’ai fini ma classe prépa, je me suis dit que j’aimerais bien travailler dans le domaine de l’énergie  », témoigne Morgane Pot.

Elle travaille aujourd’hui dans une spécialité qui la passionne et un métier qui, dit-elle, lui plaît à 100 %. Un message qu’elle souhaite aussi faire passer aux plus jeunes.

Ingénieure au bureau d’études de l’entreprise à Paris, elle planche beaucoup sur le ferroviaire, les projets du Grand Paris mais aussi le tramway au Luxembourg. D’autres de ses collègues sont sur le projet éolien en mer au large de Saint-Brieuc. « L’entreprise dans laquelle je travaille je l’ai choisie. Elle partage les mêmes valeurs que les miennes. Il me donne par exemple du temps pour ces interventions au collège  », dit-elle. Et le télétravail lui permet aujourd’hui d’habiter Rennes, pour se rapprocher de sa famille et de ne passer que deux jours à Paris.

Le Télégramme - 26 mars 2022