Dans la presse : « Au collège Laennec de Pont-l’Abbé, égalité hommes femmes et presse locale sont au programme »

Pendant quelques séances, les élèves de 5e option Breton du collège Laennec à Pont-l’Abbé décortiquent la presse locale pour mesurer la présence des femmes dans les médias.Les éditions du Télégramme du 21 au 26 janvier ont été décortiquées par les six élèves de Maxime Touzé pour voir la place occupée par les femmes dans ce journal régional.

Pour sensibiliser ses élèves aux questions de visibilité des femmes, Maxime Touzé, professeur de breton et d’histoire-géographie au collège Laennec, à Pont-l’Abbé, propose à ses élèves de décortiquer les photos de la presse locale.

Les élèves bretonnants de la classe de 5e 7 du collège Laennec ont du pain sur la planche. Dans le cadre de leur cours d’Enseignement moral et civique mené par leur professeur d’histoire-géographie, Maxime Touzé, les jeunes Pont-l’abbistes s’intéressent à l’égalité hommes femmes et notamment à la présence, ou non, des femmes dans la presse quotidienne régionale.

« On part de l’hypothèse que les femmes sont sous-représentées  », précise l’enseignant. Pendant plusieurs séances, les six élèves du cours ayant choisi l’option Breton, comptabilisent le nombre de photos représentant des femmes, seules ou en groupes, des hommes, seuls ou en groupes, ainsi que les photos représentant la nature.

À la fin de la deuxième séance, quelques chiffres ressortent et valident déjà l’hypothèse avancée au début du cours : pour le Télégramme, sur les 717 photos comptabilisées entre les éditions du 21 et du 26 janvier, 15,5 % des photos représentaient des femmes seules, soit 111 photos. Le nombre de photos d’hommes seuls est ici de 199, soit 27,8 % des photos publiées. « Les photos de la nature sont plus présentes que celles de femmes seules », indique Maxime Touzé, représentant 17,3 % des photos publiées. Pour une élève, Soizig, « ces résultats ne sont pas si étonnants même si je m’attendais à moins d’écart  ».

Une manière pour les élèves de bénéficier d’une introduction à l’éducation aux médias, de découvrir les méthodes d’enquêtes sociologiques « et de travailler le produit en croix », conclut Maxime Touzé.

Le Télégramme - 2 février 2022